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Vol de critiques cinématographiques

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3 septembre 2009

Christophe Honoré - Non ma fille tu n'iras pas danser (2009)


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2 septembre 2009

Quentin Tarantino - Inglorious Basterds (2009)


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Un film de Tarantino ?

Une salle pleine.
Une salle pleine, en pleine semaine, en plein mois d'août.
Tarantino, par ses succès passés a donc réussit à conquir les foules.
Mais quel est ce nouveau public ?

Quand on évoque le nom du réalisateur, on pense à des films dont le verbe est un personnage principal, la violence un élément central, le kitsch omniprésent, où la bande son est remarquable et dans lesquels volent de multitudes références cinématographiques.
Alors est-ce que Tarantino garde la même marque de fabrique ?
Non.

Pourtant tout laisse penser que si; un titre rappelant le titre de son premier film (Inglorious Basterds/Reservoir Dogs), des personnages au caractère excentrique, dotée d'une importante dose de perfidie et une bande son moins remarquée mais tout aussi remarquable que celles des films précédents. Tout est là pour passer un agréable moment.
Là est le problème, le cinéma de Tarantino n'a jamais été source de moments agréables ou en tout cas pas seulement. Tarantino essaye de nous surprendre à chaque film, une surprise créée notamment par l'association de registres différents voire opposés. Ainsi Reservoir Dogs, Jackie Brown, Pulp Fiction et Kill Bill ont surpris, choqué et donc à la sortie de ces quatre films, un débat s'est créé. Il est vrai que Inglorious Basterds a suscité un débat mais d'une le débat ne devrait pas avoir lieu d'être et de deux le film n'a pas créé le débat mais en a rejoint un, un vieux débat qui continuera à avoir lieu à savoir: Un film se plaçant dans un contexte historique a-t-il ou non le droit d'en détourner les faits. Autrement dit: Avons-nous le droit, par une oeuvre fictive, de se servir de l'Histoire.
Ce débat, bien qu'inéluctable, ne devrait pas avoir lieu face à ce film. En effet, Tarantino n'a aucunement fait un film sur la seconde guerre mondiale, il s'est seulement servi de ce contexte pour en faire une histoire à lui. Ainsi aucun fait historique n'est reproduit ou même cité, tout est fictif, seuls Hitler et Churchill apparaissent. De plus aucune moral ne se dégage du film. De ce fait, contrairement à un film tel que le dictateur de Charlie Chaplin, Inglorious Basters n'a pas vocation à susciter un rire de la raison mais un rire juste.

Inglorious Basterds n'a donc pas créé de réellle surprise. Pourquoi ? Etudions maintenant le corps du film.
Brad Pitt en Aldo Raine, excellent et en même temps surprenant, le colonel allemand interprété par Christoph Waltz est un vrai "personnage tarantinesque",  Diane Kruger parfaite dans le rôle de femme fatale. Quant aux autres acteurs et personnages ils restent en second plan (dans nos souvenirs); les personnages de Shosanna Dreyfus interprété par Mélanie Laurent et celui de  Marcel interprété par Jean-Jacques Ido sont quasi inintéressant par un jeu fade et même quelque fois faussé de la part des deux acteurs, à croire que Tarantino ne sait diriger un jeu d'acteur français, à l'exception près de la premiere séquence qui est formidable autant au point de vue de la mise en scène que du jeu d'acteur, une séquence appartenant dorénavant aux scènes cultes de Tarantino.
Pour ce qui est justement de la mise en scène, celle-ci reste propre, précise, parfaite jusqu'à regretter quelques plans à la reservoir dogs faussement bâclés. L'image, elle, devient assez surprenante (elle a déjà été pour Kill Bill), qui, contrairement aux trois films précédent, où l'image était une image assez sombre ou coloré mais monotone, la l'image est pleine de couleurs, vives, plusieurs tons sont donnés, explorés, Tarantino se sert des techniques contemporaines pour redonner vie à l'image, qui de ce fait constitue un des rares éléments surprenant du film.

En somme, sous un titre accrocheur, une combinaison réalisateur/scénario intéressante et (il faut le dire) avec une énorme distribution, Tarantino élargit son public, déçoit une partie de ses anciens fans et au final réalise un film à l'humour décalé, aux personnages innovants et à la bande son singulière mais qui reste malgré tout en dessous des précédents films.

Inglorious Basterds est l'extrémité d'une évolution se rapprochant redoutablement vers l'industrie du cinéma tout en s'éloignant de l'art (particulier) du cinéma (de Tarantino).

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